jeudi 10 mars 2011

LA controverse Suckling

Êtes-vous abonné aux chroniques de Jacques Benoît dans La Presse du samedi? Un fidèle lecteur des Guides Michel Phaneuf depuis 30 ans? Ou un passionné du vin sur le web? Toutes ces réponses?

À voir la dernière campagne de publicité lancée par la SAQ, on pourrait croire que c'est un certain James Suckling qui est la nouvelle référence en vin au Québec.

Cet ancien critique du Wine Spectator a contacté la SAQ il y a quelques mois afin de déguster des centaines de vin en vente sur ses tablettes. Une façon de goûter un maximum de bouteilles du monde entier tout en faisant connaître son nouveau site web. La société d'État y trouve son compte: elle peut afficher les notes qu'il accorde aux vins pour en faire la promotion.

Pour les spécialistes du vin au Québec, c'est un affront. Pourquoi faire appel à un critique américain que peu de Québécois connaissent? D'autant plus que les experts ne manquent pas chez nous. On n'a qu'à penser aux François Chartier, Michel Phaneuf et autres Marc-André Gagnon.

« Je ne peux pas croire que la SAQ ait besoin de lui pour vendre ses vins », m'a indiqué Michel Phaneuf.

À l'évidence, la SAQ ne pensait pas créer une telle controverse avec sa dernière campagne publicitaire.

« Le geste n'a pas été posé pour provoquer un remous, explique la porte-parole de la SAQ, Linda Bouchard. Ce n'était pas un affront aux chroniqueurs d'ici. Ce n'est qu'un repère de plus pour les consommateurs de vin du Québec. »

Beaucoup d'encre a coulé sur la façon « douteuse » de juger les vins de Suckling. « Un score clownesque, juge Michel Phaneuf. C'est n'importe quoi! »

L'ancien journaliste du Wine Spectator note les vins sur 100. Un résultat obtenu par l'addition de 15 points pour la couleur, de 25 points pour les arômes, de 25 points pour la bouche et de 35 points pour les impressions générales.

« Comment évalue-t-il la couleur? Pourquoi 13,5? », confiait un chroniqueur bien en vue.

Suckling souhaite déguster des produits de la SAQ tous les trois mois. Mais rien n'est confirmé du côté de la société d'État. « C'était événementiel », a simplement indiqué Linda Bouchard.

Puisque vous êtes de plus en plus nombreux à fréquenter ce blogue, voilà une belle occasion d'ouvrir un débat. Alors chers lecteurs, qu'en pensez-vous?

3 commentaires:

  1. La SAQ vend du vin et M. Suckling aide à vendre du vin.

    On peut critiquer sa méthode de juger les vins avec ses 90 points et plus, mais il donne un bon show.
    Il est très généreux en 90. Il en donne beaucoup. Les producteurs et les vendeurs de vin aiment ça.
    De plus, il dit sur son site web qu'il ne parlera pas des vins auxquels il n'accorde pas 90. Donc, si le 90+ est moins bon l'année suivante, il gardera le silence. Le producteur et le vendeur pourront continuer à utiliser le 90 sans mentionner le millésime.

    On en parle que lorsque c'est bon!
    Imaginez un critique de film, de théâtre, de livre, de restaurant qui ne parle que des bons films, des bons restaurants,on dira qu'il fait de la promotion et non de l'information.

    Un critique qui ne critique pas!
    C'est facile de dire qu'un vin est bon. C'est plus difficile de dire qu'il n'est pas bien bon.

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  2. 'For the record' je n'ai rien contre James Suckling ou contre la SAQ pour avoir choisi M. Suckling pour faire mousser ses ventes dernièrement, la SAQ devait vouloir quelqu'un avec une visibilité et crédibilité internationale, même si on en a plusieurs dans le coin qui répondent clairement à ces critères, ça peut en impressionner certains d'avoir l'ancien rédacteur en chef du wine specator critiquer les produits qu'on retrouve ici.

    Par contre je suis foncièrement d'accord avec M. Gagnon qu'il est plus facile de flatter et de garder ses critiques pour soi.

    Les points accordés à la couleur m'ont toujours intrigués, la robe d'un vin peut nous en dire sur l'âge, le cépage,...mais pas sur la qualité à mon avis, un bourgogne pourrait-il scorer 15/15 pour sacouleur, sachant que ce cépage produit naturellent des nuances plus pâles que le cab par exemple?

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  3. La Saq semble penser que la notariété de nos chroniqeurs en vins Québecois n'est pas assez renomée pour vendre ses vins . Curieux car je pense au contraire que nous sommes choyés d'avoir des Phaneuf , Chartier , Aubry , Benoit et tous les autres .
    Loin de moi l'idée de dénigrer les qualités de M. Suckling , mais nous pourrions regader dans notre cour avant d'aller chez le voisin .
    À tous nos Chroniqeurs incluant toi même , continuer de nous faire découvrir et connaitre de merveilleuses choses et pour ceux qui préfère boire des numéros .........il y a M.Suckling
    Daniel

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